25/02/2019

L’action du FGTI saluée par la Cour des Comptes

Comment fonctionne la prise en charge financière des victimes d’actes de terrorisme ? Pour en objectiver l’efficacité dans le contexte de la vague d’attentat qui frappe notre pays depuis 4 ans, la Cour des comptes a enquêté au sein du Fonds de Garantie des victimes d’actes de terrorisme et d’autres infractions (FGTI)  entre avril et septembre 2018.

La remise de son rapport a été précédé, le 30 janvier 2019, par une audition de Julien Rencki, directeur général du Fonds de Garantie des Victimes, à la commission des finances du Sénat, aux côtés d’Elisabeth Pelsez, déléguée interministérielle à l’aide aux victimes (DIAV) et de Pierre Delmas-Goyon, président du FGTI.

L’occasion de rendre compte de l’action du Fonds de garantie des Victimes au service des victimes. La Cour des comptes constate, en effet, que les dispositifs de prise en charge des victimes « fonctionnent de façon efficace (…) ils ont su répondre au défi constitué par les attentats de masse de 2015 et 2016 et peuvent être considérés dans leur globalité comme parmi les plus larges au monde ». Elle souligne le professionnalisme des équipes du FGTI – les victimes « pouv(a)nt compter sur un niveau d’expertise élevé dans l’évaluation de leurs besoins et des préjudices subis [et] bénéficier des conseils de professionnels pour apporter des réponses concrètes à [leurs] besoins (architectes, ingénieur prothésiste, médecins spécialistes et rééducateurs,…) afin de prendre en compte les incidences du handicap sur leur environnement, pour faciliter leur retour à domicile et, dans la mesure du possible, accompagner leur réinsertion professionnelle ». La Cour ajoute que les victimes bénéficient également du « développement d’une culture de service en matière d’écoute et de personnalisation de l’accompagnement ».

Transparence, personnalisation et proximité

Sur le plan financier, le système d’avances permettant à la victime, et éventuellement à ses proches, de faire face aux dépenses ou au manque à gagner généré par l’attentat a été jugé « rapide et capable de distinguer les montants à verser selon les besoins individuels (…) il est en progression constante sur la période récente ». En 2017, 83 % des victimes ont ainsi perçu une première avance dans un délai d’un mois.

La transparence du système a, enfin, été saluée par la Cour « les livrets d’information des victimes, édités pour chaque attentat par le FGTI ont été clarifiés et enrichis sur les démarches et pièces à fournir » tout comme la proximité offerte aux victimes a été remarquée, « en cas d’attentat majeur, les salariés du Fonds se rendent désormais sur les lieux afin de rencontrer les victimes qui le souhaitent et les renseigner sur les démarches et leurs droits, permettant d’améliorer substantiellement le délai de traitement des dossiers (…) Ces échanges directs permettent d’identifier les situations exceptionnelles, notamment financières ».  Bel encouragement à poursuivre la transformation engagée pour mieux répondre aux attentes des victimes !

Retranscription vidéo complète de la séance en cliquant ici.


 

12/02/2019

Premier Hackathon réussi pour le Fonds de Garantie des Victimes

Un concours de solutions innovantes pour éradiquer le fléau sociétal que constitue la non-assurance routière : c’est l’idée qu’a eu le Fonds de Garantie des Victimes qui indemnise, depuis 1951, les victimes d’accidents de la circulation causés par des conducteurs en défaut d’assurance. Pour « hacker la non-assurance routière », l’organisme qui agit au nom de la solidarité nationale s’est associé à l’Ifpass, l’institut de formation de la profession de l’assurance.

Durant 24 H, les 6 et 7 février, trois équipes de six étudiants et alternants de cette école de référence ont élaboré un plan d’action pour endiguer la croissance du nombre d’automobilistes qui roulent sans couverture. En effet, en 2018, le Fonds de Garantie des Victimes a pris 36 000 victimes en charge (+ 11% par rapport à 2013). 6 500 d’entre elles ont été blessées, parfois grièvement et 109 sont décédées. Plus de 150 M€ leur ont été versé, en hausse de 25% sur la même période considérée.

Encadrés par trois coachs (Sylvie Lacroix, responsable manager et Vincent Garofalo, responsable de la communication du Fonds de Garantie des Victimes ainsi que Nathalie Rose, responsable pédagogique de l’Ifpass), ces jeunes citoyens français ont proposé plusieurs solutions correspondant à trois profils de non-assurés définis par le jury* :

  • Le délinquant routier,
  • le négligent
  • le désargenté.

Carton plein… d’idées !

Libres, sans à priori ni entraves opérationnelles, ces « hackers » motivés ont suggéré plusieurs approches lors de la soutenance de leurs travaux au Palais de Tokyo. Le jury*, composé de personnalités issues du secteur de l’assurance et de l’automobile et présidé par l’ancien pilote de rallye Bernard Darniche, a départagé leurs plans d’action selon quatre critères :

  • l’inventivité,
  • la faisabilité,
  • l’efficacité,
  • la présentation.

C’est, au final, l’équipe 2 qui a remporté un chèque de 3000€ et la possibilité de présenter ses travaux aux Assises du Fonds de Garantie, le 21 mars prochain. Un trophée leur a également été remis, lors de la soirée, par Michel Gougnard, président du FGAO (Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires de dommage) et Roger Belot, président de l’Ifpass.

Leur projet de création d’un CAR (chèque assurance responsabilité civile) à l’image du « chèque énergie » pour les personnes à faible niveau de ressources ou encore d’associer à vie la RC au véhicule (vendu avec la voiture à prix forfaitaire puis transférée à chaque transaction), a suscité le débat, mais traduit un véritable travail de réflexion.

#EradiquerLaNonAssurance

Chaque équipe a fait montre de créativité créant, pour l’une d’elle, une plateforme en ligne obligatoire (Assur-p@ss) regroupant des partenaires tels que la Fédération Française de l’Assurance, le Ministère de l’Intérieur ou encore l’ensemble des parties-prenantes de la formation et de la distribution automobile (Auto-écoles, concessionnaires,…) ou proposant, pour une autre, d’obliger les marques automobiles à inscrire la mention ‘Roulez protégés, roulez assurés » en clap de fin de chaque film publicitaire automobile (à l’image de la mention « évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé » imposée à l’industrie agro-alimentaire).

Depuis ce Hackathon inédit, le #EradiquerLaNonAssurance fait florès sur les réseaux sociaux.

L’ensemble des projets sera prochainement analysé par le Conseil d’Administration du FGAO.

Découvrez le film qui retrace ce challenge académique inédit !

Bravo à tous les participants et partenaires** de cette opération.

 

* Bernard Darniche (Consultant en mobilité sereine), Anne Lavaud (Prévention routière), Anne Guillaume (Renault), Yves Pasquier-Desvignes (Volvo France), Mathieu Cornieti (Impact Partenaires), Stéphane Penet (FFA), Laurent Arachtingi (Ifpass), Philippe Roux et Julien Rencki (Fonds de Garantie).

**AIG


 

05/02/2019

Le Fonds de Garantie des Victimes signe une convention de partenariat avec France Victimes

Julien Rencki et Maryse Le Men Regnier (Elisabeth Pelsez, en arrière-plan)

 

Lors de la convention annuelle des 130 présidents locaux de la fédération nationale France Victimes, le 2 février 2019, Julien Rencki, directeur général du Fonds de Garantie des Victimes et Maryse Le Men Régnier, présidente de France Victimes, ont signé une convention de partenariat.

Objectif :  renforcer la coopération entre les deux organismes :

  • en développant les relations au niveau national et local et en systématisant les échanges d’information en lien avec l’amélioration continue du service rendu aux victimes,
  • en améliorant l’interaction en matière de crise, notamment en cas d’attentat, pour être plus efficace, plus réactif vis à vis des victimes,
  • en mettant en place des formations réciproques pour capitaliser sur l’expérience de chaque organisme et en faire bénéficier ses membres,
  • en coopérant en matière de recherche et d’innovation au service des victimes.

Ces engagements socles sous-tendent une lutte mutuelle contre le non-recours, l’amélioration des supports d’information, l’alerte sur les situations individuelles complexes ou encore des « retours de terrain » sur les pratiques et les procédures de chacun.

Cette initiative s’inscrit dans le prolongement de la politique active menée par le Fonds de Garantie en faveur du renforcement de ses liens avec l’écosystème solidaire de l’aide aux victimes (accord avec la Prévention routière, partenariat en faveur de la construction d’habitats inclusifs avec Simon de Cyrène, convention avec le Centre de crise du ministère des affaires étrangères, lien étroit avec la DIAV, le défenseur des droits, les associations de victimes, etc.).

France Victimes et le Fonds de Garantie des Victimes sont partenaires de longue date au service des victimes.

"Je me réjouis du renforcement de ce partenariat, une de nos priorités étant 
de solidifier les maillons de la chaîne solidaire".

Julien Rencki, directeur général du Fonds de Garantie des Victimes 

Faire progresser le service public de l’aide aux victimes

Première concrétisation de cette convention : le lancement d’un groupe de travail commun destiné à fluidifier le parcours de prise en charge des victimes.

"Notre travail collaboratif se formalise pour améliorer l'aide aux victimes"

Jérôme Bertin, directeur général de France Victimes

Cette signature s’est déroulée en présence d’Elisabeth Pelsez, déléguée interministérielle à l’aide aux victimes.


 

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